Tristan und Isolde

Donald Runnicles
Chor und Orchester der Deutschen Oper Berlin
Date/Location
14 May 2014
Deutsche Oper Berlin
Recording Type
  live   studio
  live compilation   live and studio
Cast
Tristan Stephen Gould
Isolde Nina Stemme
Brangäne Tanja Ariane Baumgartner
Kurwenal Egils Silins
König Marke Liang Li
Melot Jörg Schörner
Ein junger Seemann Clemens Bieber
Ein Hirt Peter Maus
Steuermann Ben Wager
Gallery
Reviews
anaclase.com

Créée en 2011 à la Deutsche Oper, la production de Graham Vick couple pour cette troisième reprise le Tristan de Stephen Gould et l’Isolde de Nina Stemme, promesses d’une soirée vocale exceptionnelle. Cependant, le spectacle vivant réserve son lot d’aléas et de surprises : le directeur de l’opéra annonce d’abord que le cercle de projecteurs créé pour la mise en scène s’est brisé lors du montage (l’intérêt de l’objet était limité) et qu’ayant pris froid à Berlin Nina Stemme – en pleine forme treize jours auparavant en Salomé [lire notre chronique du 3 mai 2014] – sera peut-être remplacée en cours de représentation par sa doublure qui « arrive de Lubeck en taxi » (sic).

Le changement d’héroïne n’aura pas lieu, car Stemme l’a décidé : elle chantera tout, même avec une voix affaiblie. Son Isolde oscillera donc durant près de quatre heures entre des aigus lancés avec puissance et des médiums fragiles, visiblement difficiles à sortir avec ce mal de gorge. Habituée à ce que tout passe simplement, la chanteuse semble déroutée dans la recherche d’une technique qu’utilisent les soprani vieillissants pour sauver certaines phrases en les raccourcissant. Mais une grande chanteuse est une grande chanteuse, et cette Isolde reste malgré tout l’une des plus belles d’aujourd’hui, fort impliquée dans le jeu, renforcée par la fragilité de la situation.

Stephen Gould n’a pas ce type de problèmes. Déjà grandiose l’année passée face à Violetta Urmana, le futur Tristan de Bayreuth rappelle que le chant wagnérien se portent bien, même dans ses rôles les plus complexes. Tout va sans risque à l’Acte I, et le duo du II montre la nette supériorité du ténor, même si le timbre a évolué par rapport à 2013 et que certains aigus prennent désormais une couleur plus acide. Bien qu’un peu avare d’émotion (peut-être à cause de la mise en scène peu portée vers les effusions), son dernier acte est remarquable. Avec ses graves pleins le Kurwenal d’Egils Silins ne dissimule pas toujours un souffle court qui ne gêne pas. En revanche, il est surprenant qu’on applaudisse autant Marke, car si la basse Liang Li possède des graves chauds et une forte présence vocale, elle est dénuée de profondeur et fait douter de sa compréhension du texte. Melot est parfaitement tenu par Jörg Schörner, dans une dynamique et une absence de brutalité en corrélation avec la mise en scène. Clemens Bieber en Marin et Ben Wager en Timonier sont quasiment parfaits, et Peter Maus, dont le Pâtre est en difficulté à la première attaque, finit avec grâce. En Brangäne, Tanja Ariane Baumgartner alterne des moments réussis et des phrases plus tendues, mais n’en reste pas moins admirable sur la fin et d’une grande sensibilité. Le Chor der Deutschen Oper Berlin n’est étonnamment pas exempt de problèmes de mise en place au premier acte, mais se rattrape ensuite en livrant une prestation digne des grandes maisons allemandes.

Graham Vick semble avoir trouvé plus de questions que de réponses. L’action se déroule dans un intérieur moderne (décors et costumes de Paul Brown) ; une porte donne sur la cuisine, une autre sur la chambre ; au centre, une grande baie vitrée sépare la pièce du monde extérieur. Dehors, on suit la courbe de la vie (enfance, âge adulte, vieillesse) en trois actes avec d’abord des petits qui jouent et fêtent un anniversaire, ensuite l’automne et le temps qui passe et qu’on préfère cacher, enfin la mort dans laquelle se jette Tristan, grabataire et tremblant, avant d’être rejoint par Isolde, quittant le plateau avec une escorte cadavérique. Près de la cheminée, devant le sofa de cuir noir, trône un cercueil qui sera posé contre le mur de la cuisine durant l’acte médian. Une jeune fille nue (assimilable à Eve) traverse le plateau à plusieurs reprises et reste cachée dans la chambre aux tableaux suivants, ne sortant que la tête pour observer la scène par moments. Au II, un homme nu (sans doute Adam) creuse sa tombe dans le salon, avec à côté un dolmen. Au II toujours, des hommes s’allongent et nettoient le sol dans des gestes utilisés pour certaines prières. Au III, plus lisible, les protagonistes aux cheveux blancs s’approchent irrémédiablement de la mort. Prises indépendamment, quelques belles idées – par exemple l’injection létale par héroïne en guise de philtre (jolie proposition de transe et de mort violente par excès de plaisir) – tombent à plat par l’insuffisance d’attachement aux personnages et à leurs souffrances. Les multiples lectures métaphysiques rapprochent le mythe de Tristan à « l’homme premier » et à l’amour intemporel, sans donner de nouvel éclairage sur le texte.

Dernier point fort de la soirée, la direction de Donald Runnicles entretient un flux dynamique comme rares en sont capables, tout en ne couvrant jamais les chanteurs. Ce n’est pas dans un excès de personnalité qu’il faut attendre ce musicien, mais bien dans une lecture classique, émotionnelle et pure où le II est orgasmique et le III tendu jusqu’à la mort, Liebestod superbement maîtrisé.

VG | Deutsche Oper Berlin 18 mai 2014

codalario.com

Superarse a uno mismo es seguramente el mayor logro que puede atribuirse a un artista, más si cabe cuando ese artista actúa no disponiendo de sus facultades en plenitud, como fue el caso de Nina Stemme en esta función de Tristán e Isolda que comentamos. Y es que se anunció al comienzo que actuaría a pesar de estar gravemente indispuesta, hasta el punto de que una sustituta estaba viniendo en taxi al teatro por si era preciso reemplazarla. En esas circunstancias, todo hacía presagiar lo peor, francamente. Y de hecho Nina Stemme dio muestras en el primera acto de no encontrarse en plenitud, no tanto porque incurriera en algún accidente vocal, que no fue el caso, como sí por el cuidado y cautela con que iba desgranando las primeras frases de su parte, como si no estuviera segura de la respuesta que encontraría en sus cuerdas vocales. Decíamos que nada bueno parecía presagiar el aviso antes mencionado sobre su indisposición, pero nada tampoco hacía presagiar la remontada progresiva que iba a llevar a cabo Stemme, imponiéndose a su propio estado físico a base de temperamento, técnica y una entrega ilimitada. Así, tras un primer acto más reservado y cauteloso, donde hizo virtud de sus carencias, abundando en un acento menos agresivo y más belcantista, por decirlo de algún modo, no tuvo especial inconveniente en dar la réplica a un entonado Gould en el segundo cuadro de la ópera, como si poco a poco hubiera ido olvidando su indisposición. La sorpresa iba a llegar con un tercer acto a lo grande, extraordinaria por entrega, expresividad y fuerza dramática, rematando la faena con un Liebestod de los que hacen estremecer al oyente. Bárbara pues, y ya no tanto por la pura resolución musical, por debajo obviamente de su entrega en plenitud de facultades en Viena, aquí comentada, sino por el absoluto compromiso con su oficio y con su público, al que se entregó literalmente en cuerpo y alma en una función que engrandece su arte, precisamente por dar tanto sin disponer de todo lo que ella hubiera querido. Stemme es una Isolda de las que hacen época, imponiéndose a su propia condición física y a cualquiera que sea la producción que tenga delante.

Seguramente Stephen Gould sea el único tenor, junto a Peter Seiffert, capaz de ofrecer hoy un Tristán de esta envergadura vocal. Siempre están ahí los solventes Dean Smith, Storey y compañía, pero Gould añade un punto más de desahogo vocal, dando todas y cada una de las notas de su parte (magnífico el tercer acto) sin aparente esfuerzo. La comparación con el Tristán de Seiffert no es baladí, y es que curiosamente el canadiense tiene los medios pero queda corto en la expresividad, todo lo contrario que el tenor alemán, que en ausencia de unos medios ideales, gana al final la partida por el oficio y la emotividad con que se expresa. Gould ya había cantado esta parte anteriormente, en varias producciones (Tokyo, 2010; Dresde, 2011 y Berlín, 2013) y la retomaba ahora una vez más, seguramente con la mirada puesta en su futuro Tristán de Bayreuth en 2015, ese que está previsto con Thielemann a la batuta y Westbroek como Isolda. Precisamente con Westbroek interpretó Gould ya Tristán en Coruña, el pasado septiembre de 2013, con Inbal a la batuta. También será Tristán, de nuevo junto a Stemme, la temporada 14/15 en Londres y Zurich. Ambos solistas ya habían coincidido interpretando esta genial partitura de Wagner en Berlín, en marzo de 2012, con Janowski al frente de la Rundfunk-Sinfonieorchester Berlín, en una grabación editada por Pentatone en su Edición Wagner. Gould tiene entre las manos un gran Tristan. Vocalmente es capaz de cubrir la parte son sobrada solvencia, sin fatigas y haciendo cargo a la infinita riqueza de indicaciones de intensidad y dinámica que residen en la partitura. Esto ya es mucho más de lo que los últimos intérpretes de Tristan nos han podido ofrecer. En el debe, lo cierto es que no es un gran actor. Tampoco estamos ante alguien de la inexpresividad de un Botha, pero es cierto que su gran labor vocal se resiente de una expresividad demasiado austera durante toda la función, por más que se entone en el tercer acto.

La sorpresa, positiva, de la noche vino de la mano del rey Marke de Liang Li, un bajo de origen chino, todavía joven aunque ya con una cierta trayectoria a sus espaldas, dotado de una voz grande, bien timbrada, nítida y homogénea, administrada con soltura y al servicio de un fraseo solvente, aunque algo falto de grandeza y expresividad. Está, digamos, en la senda de un Kwanchoul Youn, pero con una personalidad y un oficio como intérprete ciertamente todavía por labrar. Los espectadores españoles quizá le recuerden por dos actuaciones suyas en Valencia, precisamente como Rey Marke en el último Tristán en concierto con Mehta, y asimismo como Ferrando en Il Trovatore, ambos en junio de 2012. Decepcionante a todas luces la Brangäne de Tanja Ariane Baumgartner, de afinación dudosa, emisión desigual y timbre desabrido e hiriente. Su hermosa página de los avisos en el segundo acto pasó sin pena ni gloria. Muy tosco e indolente también el Kurwenal de Egil Silins, sustituyendo al inicialmente previsto Samuel Youn.

En la dirección musical, el titular de la Deutsche Oper, el director escocés Donald Runnicles, mostró una suma irregular de oficio y monotonía. El contraste entre el deslavazado preludio y el intenso acompañamiento final en el Liebestod dejaba entrever los constantes altibajos de su labor en el foso con este Tristán. El primer acto lo desgranó sin alma, quizá esmerado en no descuidar a Stemme hasta que ésta se sintiera más segura, pero sin capacidad alguna para emocionar con el fraseo de la orquesta. Runnicles planteó un segundo acto levemente más entonado, aunque falto aún de carisma y de personalidad. El hermosísimo dúo entre Tristán e Isolda adoleció aquí de un tono contemplativo del que no emanaba precisamente una emoción arrebatadora. Hubo que esperar al tercer acto, como apuntábamos, para asistir a una dirección más briosa, con más intenciones, mucho más consciente de lo que se traía entre manos. Tanto en el exigente monólogo de Tristán como en todo el último tramo, desde que aparece Marke hasta el Liebestod, la labor de Runnicles estuvo claramente a un nivel distinto del mostrado en el resto de la función. La orquesta titular de este teatro ofreció un nivel muy solvente y un sonido típicamente alemán, con una cuerda expresiva y nutrida, mucho más que solvente, y con unos metales y unas maderas bastante irregulares. Decepcionante el coro, quizá no tanto por su propia labor, sino porque estuvo torpremente dispuesto en escena en todo momento, lo que perjudicó sin duda la nitidez y plenitud de su contribución.

Dejamos para el final el comentario a la producción de Graham Vick, que nos resultó muy decepcionante, de una mediocridad pretenciosa. Vick ha firmado trabajos muy superiores, sin la menor duda. Intenta aquí de algún modo desacralizar esa espiritualidad tan elevada con la que Wagner trata el argumento de Tristán. Por el camino hay algunas intuiciones interesantes, pero en conjunto Vick banaliza y desinfla el interés dramático de la obra. Todo parte de entender la situación de Isolda como la de un mujer que es víctima de un matrimonio forzado, de tintes mafiosos (Marke aparece así con la guisa de un gran capo mafioso). El problema no es tanto la pura traslación a un ámbito doméstico, reduciendo el argumento a una trama familiar clásica. En sí mismo, ese viraje no es un demérito ni un problema; sí lo es sin embargo la realización propiamente dicha, en la que son abundantes los elementos que desentonan: desde los dobles desnudos de Tristán e Isolda que pasean sin pena ni gloria por el escenario a la conversión del bálsamo en una droga inyectable. Tristán mismo está en escena durante todo el primer acto, silente, sentado en un sofá; lo mismo que el rey Marke, de espaldas al público, en una butaca. E Isolda finalmente no parece morir de amor ante el cadáver de Tristán; simplemente, se queda allí, impasible. Multitud de extras (la viuda, el niño…) deambulan por el escenario sin que pueda clarificarse su aportación en ningún momento. Entre las intuiciones interesantes que mencionábamos, queda sobre todo la idea de plantear el tercer acto, con los personajes avejentados y canosos, como una gran ensoñación o alucinación del herido y senil Tristán. No llega, pues, en realidad ningún barco a Kareol, e Isolda no canta ante el cadáver recién yacente de Tristán su Liebestod, sino ante su féretro. La escenografía de Paul Brown, dicho sea de paso, deja mucho que desear, disponiendo apenas tres ángulos del mismo espacio doméstico. Y la iluminación de Wolfgang Göbbel, arbitraria y torpe, tampoco contribuye a mejorar la propuesta de Vick. Se nos indicó al comienzo de la función que por un problema mecánico no iba a poderse disponer una gran lámpara que adorna la escenografía durante los tres actos. Francamente, ojalá hubiera sido ese el único problema de una producción que hace aguas por doquier.

Alejandro Martínez | 18/05/14 Berlín. Deutsche Oper

deropernfreund.de

Liebesdroge mit Langzeitwirkung

Wenn eine Isolde mit wallendem Goldhaar und edler Gewandung an der Seite des toten Tristan mit ihrem Liebestod das Publikum begeistert, dann ist das eine verdienstvolle Sache. Wenn aber eine Isolde in schütterem Weißhaar, in Strickjacke und Karorock in Abwesenheit jeden Tristans das Publikum ins Delirium ersetzt, dann ist dies ganz, ganz große Kunst. So geschehen in der Deutschen Oper in Graham Vicks Inszenierung, in der sich Tristan und Isolde anstelle des Liebestranks mit dem Setzen eines Schusses von Liebesdroge, der eigentlich der Goldene sein sollte, in ihren Rausch versetzen und Brangäne im letzten Akt dessen Wirkung für den Liebestod der Herrin noch einmal auffrischt. Da sind bereits viele Jahrzehnte seit dem Niedersinken der Liebesnacht vergangen, alle sind alt und klapprig geworden, Tristan gleich doppelt von Parkinson und Alzheimer geplagt. Zur allbekannten Geschichte gibt es noch viele kleine Nebenhandlungen teils symbolhafter (Grab grabender nackter Jüngling), schmuddeliger (sich in Krämpfen windender Drogensüchtiger) oder einfach alberner (Absetzen eines Teddys am Allzwecksarg, in dem wer weiß wer ruht) Natur. Angesiedelt ist die “Handlung” in einem Bungalow (Bühne Paul Brown), dessen gemütlichere Ecke (künstliches Kaminfeuer) dem zweiten Akt vorbehalten ist, auch wenn selbst hier wie bereits im 1. Akt Isolde sich wenig gelenkschonend zur Liebesbekundung auf den doppelt vorhandenen Resopaltisch knien muss. Nicht schlecht staunt das Publikum über Markes Erstaunen, denn schließlich saß er ja den gesamten ersten Akt über mit auf der Bühne und sah das Unheil kommen.

Wenn sich in einer solchen Inszenierung Sänger behaupten, dem Haus zu einem ganz großen, wenn nicht dem eindrucksvollsten Abend der bisherigen Saison verhelfen, kann man sie nur rückhaltlos bewundern. Dabei hatte es noch wenige Tage vor der Aufführung mit dem Vorverkauf gar nicht gut ausgesehen, aber am Abend selbst waren Parkett und Ränge nicht nur mit dem “durchschnittlichen”, d.h. recht betagten Publikum besetzt, sondern mit erstaunlich vielen jungen Leuten, und soweit überprüfbar, kamen auch alle nach den beiden Pausen zurück auf ihre Plätze. Seit kurzem bietet die DOB deutsche und englische Übertitel an. Es ist vorstellbar, dass junge deutsche Zuschauer mit dem englischen, modernen Text mehr anfangen können als mit der Sprache Wagners.

Eine bessere Besetzung als die dieses Abends kann man sich kaum vorstellen. Nina Stemme sang mit dunkel-goldenem, warmem, mit einem angenehmen Vibrato bedachten Sopran weit ausholende, leuchtende Bögen. Ihre Isolde hatte Würde und konnte zutiefst ergreifen, im ersten Akt durchmaß sie darstellerisch wie vokal alle Nuancen von Verletztheit, Leidenschaft und Entschlossenheit. Ihr ebenbürtig zeigte sich der Tristan von Stephen Gould, der tapfer dem fiebrigen, ganz und gar unangefochtenen Gesang des dritten Akts einen leichten Tatterich zur Seite stellte. Sein baritonal grundierter, viriler und sehr metallischer Heldentenor macht ihn zur idealen Verkörperung des Wagnerhelden. Dazu kommt eine akzentfreie Diktion, wie man sie bei einem Ausländer selten findet. Eine höchst angenehme Überraschung war die Brangäne von Tanja Ariane Baumgartner mit sanftem, mildem, sehr ebenmäßigem Mezzosopran und einfühlsamer Darstellung. Eingesprungen für Albert Pesendorfer war Liang Li als König Marke sehr jugendlicher Erscheinung, aber so war es immerhin glaubhaft, dass er die vielen Jahrzehnte zwischen dem zweiten und dritten Akt überhaupt überlebt hatte. Er sang mit einem so schlank geführten wie wundervoll tiefschwarz getönten Bass mit großzügiger Phrasierung und schönem Legato.

Weniger erfreut konnte man über den zweiten Einspringer sein. Anstelle von Samuel Youn hatte sich, allerdings durchaus nicht kurzfristig, Egils Silins des Kurwenal angenommen, wirkte recht unsicher und legte den für den ersten Akt noch tolerierbaren rauen Ton auch im dritten Akt nicht ab, in dem man sich mehr Wärme für den Bassbariton gewünscht hätte. In Basspartien vergangener Jahre hatte er mehr gefallen können. Immer wieder freut man sich darüber, mit welcher Frische Peter Maus, eigentlich bereits pensioniert, den Hirten singt, während Clemens Bieber genauso erfreulich den Steuermann sang. Warum Jörg Schörner als Melot wie ein vorlauter Schüler mit dem Rücken zum Publikum in der Ecke stehen musste, war nicht ersichtlich. An seinem markanten Gesang kann es nicht gelegen haben. Bereits nach der Rückkehr aus der Pause wurde Donald Runnicles mit herzlichem, sich steigerndem Beifall bedacht, der zum Schluss zu ähnlichen Ovationen anwuchs, wie er den Sängern zuteil wurde. Die trotz kleiner Patzer wunderbar gespielten Vorspiele zum ersten und dritten Akt bei zum Glück geschlossenem Vorhang wappneten den Zuschauer gegenüber den optischen Zumutungen der Bühne, und auch sonst war das Orchester der Mit-Garant für diesen außergewöhnlichen Abend, dessen Wiederholung am 18. und 25. Mai sich niemand entgehen lassen sollte.

Ingrid Wanja | 15.5.2014 (12. Aufführung am 14.5.2014)

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Media Type/Label
Technical Specifications
192 kbit/s CBR, 44.1 kHz, 308 MByte (MP3)
Remarks
In-house recording
A production by Graham Vick (2011)