Siegfried

Carl St. Clair
Staatskapelle Weimar
Date/Location
October/November 2008
Nationaltheater Weimar
Recording Type
  live   studio
  live compilation   live and studio
Cast
Siegfried Johnny van Hall
Mime Frieder Aurich
Wotan Tomas Möwes
Alberich Mario Hoff
Fafner Hidekazu Tsumaya
Erda Nadine Weissmann
Brünnhilde Catherine Foster
Waldvogel Heike Porstein
Stage director Michael Schulz (2007)
Set designer Dirk Becker
TV director Brooks Riley
Gallery
Reviews
tutti-magazine.fr

Il y a des Tétralogies de metteur en scène (Patrice Chéreau), des Tétralogies de chefs d’orchestre (Simon Rattle, Pierre Boulez, Daniel Baremboïm, Herbert Von Karajan, William Furtwangler…) et enfin des Tétralogies d’orchestres. C’est le cas ici.

Non pas que les autres protagonistes de ce Ring soient insignifiants, mais ce qui saute aux oreilles à l’écoute de ce Siegfried (et par extension des autres journées), c’est vraiment la qualité, la luxuriance et l’implication de la Staatskapelle Weimar. Notamment de sa phalange de cuivres, que le réalisateur nous permet d’entrevoir dans les préludes et que la prise de son met merveilleusement en valeur.

Cors, tuba, trombones, tout cela résonne de manière fantastique et donne une puissante tellurique à l’ensemble de l’orchestre, transcendé par cette véritable locomotive expressive.

Le chef américain Carl St. Clair, sans pour autant donner une véritable impulsion à ce Siegfried, a eu l’intelligence d’exploiter l'”étant” de cet orchestre qu’il dirigeait alors pour la dernière année en cette fin de contrat pour lui (2005-2008), et de le “laisser parler”.

Car pour le reste, on pourra louer la qualité de l’ensemble, sans n’y rien trouver de véritablement transcendant. Le Siegfried de Johnny van Hall détimbre dans les aigus et laisse plutôt la place à l’excellente Brünnhilde de Catherine Foster.

La mise en scène s’avère quant à elle très inégale, dans un mouvement général qui va crescendo. L’Acte I est en effet d’une longueur et d’un dénuement qui éprouvent la patience, fondé sur un argument pseudo-psychanalytique (ridicule ours en peluche avec soutien-gorge) et qui tient tout autant de la prétention que du manque d’inspiration.

Fort heureusement, le gigantesque banquet final parvient à nous impressionner par sa force visuelle malgré les libertés qu’il impose par rapport au livret.

Un Siegfried honnête, en résumé, mais il en faut plus pour nous emporter dans le monde de l’Anneau : une vraie direction, une vraie vision. Non ce maladroit collage d’idées déjà rebattues.

Jérémie Noyer

Rating
(2/10)
User Rating
(1/5)
Media Type/Label
Arthaus Musik
Arthaus Musik
Technical Specifications
1920×1080, 14.6 Mbit/s, 25 GByte (MPEG-4)
Remarks
Possible dates: 18 February, 12 July, 11 October, 1 November 2008
This recording is part of a complete Ring cycle.